Le jour où ils sont arrivés La galerie du Dourven est un centre d’art situé dans un vaste domaine au bord de la mer, sur une pointe au milieu des pins. L’espace d’exposition est une petite maison en haut de la colline. Quand on entre dans le domaine, on aperçoit des lignes bleues qui entourent des arbres. Puis à mesure que l’on avance, on en voit de plus en plus, jusqu’à constater qu’il y en a des centaines. Il s’agit de rubans (de sangles), que j’ai placés sur la plupart des pins. Sur chaque ruban est brodé un prénom. Un prénom différent à chaque fois. Ce sont tous des prénoms étrangers.
À l’entrée du centre d’art se trouve une véranda.
Là, on peut écouter deux textes en regardant la mer et les arbres entourés de rubans.
Chaque son dure 1’30".
Au bout de la pointe, il y a un petit bâtiment en pierre, un ancien corps de garde. C’est là que se tenaient les gardes-côtes. Par sa fenêtre s’échappe une voix.
Le son dure 6’30 A l’intérieur du centre d’art, il y a plusieurs vidéos.
La première est un diaporama constitué d’images trouvées sur internet. Ce sont à chaque fois des photos de personnes qui se sont faites photographier devant des sites touristiques un peu partout dans le monde. Aucune de ces personnes n’est occidentale.
À côté de ce diaporama, il y a la vidéo d’un globe qui tourne au gré des déplacements et des destinations. Dubai, Essaouira, Las Vegas, etc. Et derrière le diaporama, il y a une autre projection. C’est un long texte déroulant (20 min) qui affiche en noir sur fond rouge une liste de personnes décédées en tentant d’immigrer en Europe. Il y a une ligne pour chaque personne. À chaque fois, il y a le prénom et les circonstances du décès. On peut voir la liste sur cette page.
Quand on ressort, on retrouve les prénoms sur les arbres.
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