Solipsismes Derrière une vitrine, des gradins nous observent. La galerie Jousse Entreprise est une galerie d’art contemporain. Ailleurs à Paris, elle est aussi une galerie de mobilier d'architecte. Martin Le Chevallier a puisé dans la réserve de meubles de cette seconde galerie des sièges d’amphithéâtre qu’il a disposés en vitrine. Ils forment ainsi des gradins qui regardent le monde. Dans la deuxème salle de la galerie se trouve une installation vidéo. On y voit des personnages venus des quatre coins du globe échanger leurs vues sur la mondialisation. Consommateur occidental, défricheur amazonien, ouvrière chinoise… Ils s’interpellent, s’accusent des maux qu’ils subissent et s’excusent pour les dommages qu’ils provoquent. Le film «L’an 2008» se déploie sur quatre écrans disposés autour du spectateur, qui se trouve ainsi plongé au coeur de la mondialisation des échanges et des déboires. Ces deux dispositifs se répondent. L’un est une fiction qui raconte les désordres du monde et l’autre postule que ce monde n’est autre qu’une fiction. Les sièges d'amphithéâtre sont de Jean Prouvé et proviennent d'une université à Besançon, aujourd'hui démolie. Merci à Olivier Bardin.
|